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The river journey of a healing Salmon & its Oyster shell
The river journey of a healing Salmon & its Oyster shell
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22 août 2017

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Escapate

 

Quand j'etais plus jeune et jusqu'a tard (la vingtaine bien passee), je ne sortais qu'aux horaires pour lesquels j'etais sure que les itineraires empruntes seraient vides de monde.

Ces itineraires etaient construits et prevus afin d'eviter de croiser un maximum de personnes, et en fonction des vitrines ou lieux que je preferais eviter (couleurs/lumieres/bruits agressifs..).

Je pouvais changer de trottoir un nombre ridiculeusement eleve de fois par evitement de certains ''amas'' de personnes, ou groupes de jeunes (afin d'eviter les contacts en etant prise au depourvu). J'avais des chemins de secours, des raccourcis. J'etais hyper tendue une fois dehors, j'essayais de respirer normalement mais ca donnait quelque chose de plutot sacade, comme avec de la marche rapide.

Je n'ai longtemps pas su ''comment marcher'', je veux dire a quel rythme, et est-ce que j'avais l'air naturelle (c'est-q-dire de ne pas penser a tout ca). Et puis en grandissant c'etait de pire en pire, car etant une fille, j'ai decouvert le harcelement de rue, et j'y avais droit systematiquement. Je m'enervais sans cesse et me montrais agressive. Une mauvaise remarque, un acte d'irrespect et je rentrais broyee. Cela m'arrive encore mais moins souvent car je n'habite plus dans la capitale, et j'essaie de m'isoler avec mes ecouteurs meme si des regards me donnent encore facilement des pulsions de meurtre. Je ne suis pas agoraphobe. Je peux aller ou la foule est, m'enfermer au cinema, aller dans des parcs d'attraction, etc...

Mais la ''rue'' s'est avere imprevisible et une jungle hostile. Prevoir les sorties dans les details (jusque dans les details vestimentaires et objets a tenir dans les mains pour relacher de la pression) est fatigant mais necessaire, autrement je suis vite contrariee et peut partir dans des monologues interieur ''anti-humanite''. C'est dire. Sortir est vraiment ''overwhelming'' a gerer, c'est ca: l'imprevisibilite sonore, visuelle, sociale, etc.

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22 août 2017

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Hyperlexie

 

 

« Hyperlexie ; habileté de lire et de comprendre -[…] Nous acquérons la majeure partie de nos apprentissages de faon autodidacte tout au long de notre vie. […] Nous aimons apprendre par nous même toutes les choses qui nous intéressent ; non seulement car nous manquons de patience, mais aussi parce que nous disposons de méthodes qui nous sont propres et nous permettent d'ingérer et de comprendre. »+« Tout ce que j'apprends est le fruit de recherches, d'études et de lectures personnelles » +« Je lis comme si ma vie en dépendait »+« Je peux devenir agressive si l'on essaie de me tirer de mon cocon d'étude. »+« L'information remplace la confusion que nombre d'entre nous ressentons dans toute intéraction avec les autres. Nous pouvons nous y focaliser, loin de tous les stimuli extérieurs. Nous contrôlons également ce que nous souhaitons intégrer, ce qui n'est pas le cas avec les gens, qui sont aussi imprévisibles qu'incontrôlables. » +«  Nous ressentons une sorte d'empressement à apprendre et à créer, et l'on ne peut créer quelque chose qu'en ayant une compréhension suffisamment approfondie de ce qui existe déjà. »

 

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J'ai toujours emmagasiné d'énormes quantités d'informations dans mon temps libre, et surtout depuis la dépression (peut être parce que j'ai eu peur quand mon cerveau était en mort psychique?).  J'ai des centres d'intérêts obsessionnels, extrêmement variés, approfondis jusqu'aux livres spécialisés ( aux prix exhorbitants). Je ne m'arrête souvent au milieu de mes multiples explorations qu'en tombant en hypoglycémie ou parce que je suis déshydratée ( et encore, j'ai pris le coup d'avoir toujours la bouteille d'eau remplie avant de commencer de façon à pas m'interrompre). Je suis à des niveaux d'absorption qui alarmeraient mon entourage proche. Une journée sans lire ou faire travailler mon cerveau est une journée perdue et je suis en manque si je passe plus de 4 jours de la sorte. Je me douche en 5min chrono si je suis sur un bouquin ou un sujet d'intérêt particulièrement excitant (c'est à dire qui m'en apprend beaucoup ou bouscule mes savoirs antérieurs). Je peux sautiller sur ma chaise toute seule par plaisir de découverte, ou dire à voix haute "putin trop bien", ou une poésie dans le genre. Quand j'essaie de me regarder de l'extérieur je me dis que cet état là doit exister chez la plupart des autres personnes quand on leur annonce qu'elles vont au ski, ou à la mer, ou qu'elles ont gagné quelque chose. Je me dis que si certains me voyaient ils me trouveraient bien plus bizarre que ce qu'ils pensent déjà! Quand je mange, petit déjeune ou m'endors, je mets généralement une conférence ou une interview en fond sonore, très bas car j'ai l'ouïe très fine et "ça tire" si c'est d'un cran au dessus que le "juste niveau" harmonieux.  En dehors des jours réservés à ces intérêts lors desquels je peux rester chez moi et m'y adonner sans limites, je déteste avoir trouvé « une pépite » à lire ou écouter et que l'horloge me rappelle qu'il est l'heure d'aller travailler (en général dans un endroit que je déteste et où je vais devoir faire ma comédienne à fond), ou aller à tel endroit avant qu'il ne ferme... J'en pleurerais de frustration . C'est une sensation d'injustice. S'il s'agit d'aller prendre le train ou d'aller dans une salle d'attente, à la limite je me console en emportant 3 volumes à feuilleter sur place. Mais c'est toujours compliqué de prendre livres, trousse, cahiers... c'est fatigant.

22 août 2017

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La vie hors norme

 

«  Il est extrêmement difficile de révéler au monde que vous êtes comme un poisson hors de l'eau, échoué dans une société où vous ne vous sentez pas à votre place. […] C'est là le point crucial du syndrôme d'asperger, les difficultés auxquelles nous nous heurtons, bien que réelles, ne sont pas toujours manifestes aux yeux des autres, ce qui fait que nos comportements ne sont pas compris aisément. »

Rudy Simone, Asperger

 

 

 

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21 août 2017

Asperger

"Les autistes ont la parole"- Conférence Asperger - Nantes, 23-01-2015

 

Conférence d'adultes Asperger - Rennes, le 12/12/2014

1 août 2017

A - Wonderwall

Today is gonna be the day
Aujourd'hui va être le jour
That they're gonna throw it back to you
Où ils rejetteront la faute sur toi
By now you should've somehow realised
A présent, tu devrais quelque peu t'être rendue compte
What you gotta do
De ce que tu dois faire


I don't believe that anybody feels
Je ne crois pas que quiconque ressente
The way I do about you now
Ce que je ressens pour toi en ce moment

 

Backbeat the word is on the street
N'écoute pas la rumeur
That the fire in your heart is out
Qui dit que la flamme de ton coeur s'est éteinte
I'm sure you've heard it all before
Je suis sûr que tu l'as entendue plus d'une fois
But you never really had a doubt
Mais jamais tu n'as eu le moindre doute
I don't believe that anybody feels
Je ne crois pas que quiconque ressente
The way I do about you now
Ce que je ressens pour toi en ce moment

 

 

«  Laura tu n'as aucun problème toutes tes névroses viennent de ta famille malsaine. Si j'ai un seul talent c'est celui de m'entourer de belles personnes. Honnêtes, intelligentes (souvent trop) et pures au sens de bonnes et donc belles. Tu fais délibérement partie de ces gens là. N'en doutes jamais. Les gens qui te font croire le contraire sont ces personnes laides et mauvaises qui par leur égo détruisent les autres, au bénéfice d'un bien être égoïste et vain. Tu n'es pas comme eux. Tu n'es pas ce genre de personnes. Tu es belle, mais si intelligente et si fragile. Ne te laisse pas avoir. Tu es une peinture blanche, c'est si facile de la ternir avec la moindre goutte de noir... Ne l'oublis pas tu es le blanc ils ne font que ternir ta vie, mais ne la définissent pas. »

A.

 

 

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1 août 2017

Arnolito

 

I just called to say I love you
I just called to say how much I care, I do
I just called to say I love you
And I mean it from the bottom of my heart
Can we sing it one more time please

 

 

Arnaud il met de la lumière. Il ne dit pas « encore cette tonalité ? Pourquoi de la nuit? ». Il dit « montres moi ce que tu as apporté. Hmm regarde, j'ai cette nuance légère, ça irait bien avec ce mélange. ». Des fois je ne veux plus mélanger parce que je suis fatiguée que ça ressorte gris caillou. Je n'y crois plus. Alors il mélange pour deux. La couleur passe, vire, je dis rien j'écoute et je regarde. Il peint en gardant mes petits morceaux et les met dans un tout où je ne vois plus que les cailloux. Ça forme un chemin, et ça me redonne l'envie de le parcourir parce que je sais que peu importe ce qu'il se passera, il sera là, à peindre les difficultés de façon jolie, à m'aider à trier quels pigments font du bien et lesquels sont absolument insoutenables – et peuvent être laissés de côté sans culpabilité. Quand il prend le temps de regarder mes morceaux de peintures tristes, et qu'il ne me juge pas, je garde de ces moments un échantillon de ce qu'il m'a montré que l'on pouvait en faire. Ne pas tout jeter. Je les garde pour me rappeler. Me rappeler qu'il est là peu importe les nuances que je porte, que je vaux du beau, et que certains pigments apportés par d'autres ne sont pas immuables ou définitifs. Arnaud il dit que la nuit ce n'est qu'un voile, et il me montre pleins de façons de tirer sur les ficelles pour le lever.

 

'là où l'on s'aime, il ne fait plus noir'

 

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