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The river journey of a healing Salmon & its Oyster shell
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21 juillet 2017

Little lila

 

Témoignage de mère toxique

 

Publié par Little Lila dans Harcèlement et manipulation

+ extrait de réponse de B. Titus, juillet 2013 

 

 

" Tout est tellement brouillé dans ma tête que je ne sais pas par où commencer. A l'âge de 6 ans, j'ai compris que ma mère était différente. A partir de ce jour, ma vie n'a été qu'une succession de menaces et d'angoisses. La boule au ventre, perpétuellement. Ma mère aimait nous infliger des humiliations à l'école (vestimentaires surtout), tout en ayant l'air de ne pas s'en rendre compte. Alors mes 2 soeurs et moi-même ne disions rien, pour la protéger et ne pas lui faire de peine. Lorsque j'ai eu 7 ans, ma mère a eu des crises régulières. Sans raison, elle s'en prenait à nous 3 en nous accusant d'être insupportables (nous étions des petites filles dites modèles), et elle partait alors en trombe de la maison en disant: Je vais prendre la voiture, je vais me foutre dans le mur. Et nous l'attendions sans comprendre ce qui avait déclenché cette crise, dans l'angoisse de ce qu'elle allait faire et dans la peur de nous faire gronder par notre père le soir. J'ai découvert à 29 ans que mon père n'a jamais rien su de ces crises. 

Nous avons grandi au milieu de son chantage au suicide et de ses crises de larmes, de ses heures passées au cimetière, ... , de sa haine contre sa mère, de ses moqueries de la famille en général. Mon père travaillait beaucoup. A mes 17 ans, un soir où ma mère rentrait d'une séance chez un de ses innombrables psys, mes soeurs et mon petit frère (né entre temps, nous avons 9 ans de différence), avons compris qu'elle allait le faire le lendemain. Nous avons donc recoupé nos plannings et je suis restée à la maison (je n'avais pas de partiels). Ma mère a attendu que je sois sous la douche pour avaler des médicaments. S'en est suivi le défilé des pompiers, smurs, ambulances, et gendarmes qui me questionnaient pour savoir si ce n'était pas moi qui avait tenté de tuer ma mère. Pendant qu'ils la ranimait par électrochocs, le pompier me criait dessus parce que je ne retrouvait pas ce qu'elle avait avalé et que la maison était remplie de médicaments. Je n'y étais pour rien... Nous passions notre temps à jeter les medicaments dangereux. Mais elle les cachaient. Je pense qu'il s'est laissé prendre par l'urgence de la situation. J'ai fouillé les poubelles, en vain. Elle m'avouera après qu'elle avait caché un sac de médicaments derrière son armoire. 

A mes 18 ans, elle a recommencé. Deuxième tentative dans la chambre de mon petit frère. Il avait 7 ans. J'ai trouvé mon petit frère avec des pansements: maman s'est coupée. J'ai tout de suite compris. Elle avait avalé des tas de comprimés, laissés à coté d'elle, et s'était tailladé les bras. Elle avait réduit en bouilli le nounours de son enfance. Il y avait de la mousse partout. J'ai accompagné les pompiers aux urgences. Je me souviens de mon frère qui regarde le camion de pompier s'éloigner, ma grande soeur le tenant par les épaules. Et ce tout petit bonhomme qui pleure et qui est pris de vomissements. Je n'oublierai jamais. Aujourd'hui, je rêve toujours de mon frere à l'âge de 7 ans. Il en a 23. Nous avons passé 6 h aux urgences où on m'a confié la tache de faire boire un biberon de charbon à ma mère. Puis passage par les experts psys. J'ai demandé à ce que ma mère soit hospitalisée pour qu'on la soigne. On m'a répondu qu'elle n'était pas malade. Nous sommes rentrées à la maison et tout a recommencé comme s'il ne s'agissait que d'une parenthèse. Et mon père? Elle faiat toujours ça quand il était en déplacement professionnel à l'autre bout de la France. Il rentrait toujours aussi vite que possible. J'ai passé la semaine suivante à recoudre son nounours. Moi qui ne savait pas coudre un bouton... Je lui avait reconstitué. Elle ne m'a pas remercié; elle m'a juste dit qu'elle ne se souvenait de rien. "

 

/

 

 

" [...] Elle m'a répondu: votre mère ne sera jamais déclarée malade car elle n'a pas de pathologie physique ou psychologique soignable. C'est une manipulatrice. Je n'ai qu'un conseil à vous donner: arrêtez de vouloir la sauver. Sauvez votre peau. Fuyez.

Ma grande chance, si je peux dire, c'est que ma mère n'a jamais réussi à me faire partager ses tendances suicidaires malgré sa trés grande envie. Jamais de la vie je n'aurais souhaité me déshonorer moi même comme elle l'a fait, je respecte la vie.... Mais ces mères là n'ont pas spécialement envie de nous voir mourir, c'est pour ça qu'elles ne nous "assassinent" pas, elles souhaitent tout simplement secrètement deux choses : la première, c'est qu'on soit aussi désemparée qu'elle et ça fonctionne bien quand on est ado. La deuxième chose qu'elles souhaitent, c'est qu'il nous arrive quelque chose (suicide ou autre), parce qu'elles considèrent avant tout que c'est à elles que ça arrive... elles feraient n'importe quoi pour attirer l'attention sur elles.

Une mère est le premier être humain, le premier objet d’amour de tout être humain. Quand cette mère est dans une interaction prédatrice envers son propre enfant, et surtout, qu’elle s’assure d’être la seule figure d’autorité comme c’est souvent le cas, il devient de plus en plus difficile de sortir de la toile perverse et de voir le monde de façon positive, bienveillante. Le père est écarté rapidement de la vie de l’enfant afin que personne ne remette en cause la toute-puissance de la mère perverse narcissique. Soit il est physiquement éradiqué, soit les relations sont tellement conflictuelles qu’il se retire émotionnellement. Ou malheureusement, il s’agit d’un père immature et irresponsable. "

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